L’Art de la mise en hivernation

Réflexions  
Vous avez surement perdu des colonies durant l’hiver, surtout ces 10 dernières années et, je suis certain, que vous ne vous est jamais poser la question :
POURQUOI ?
Tout simplement parce que vous avez appris par les médias, que certain produit toxique été utiliser dans l’agriculture et par ces faits les abeilles meurent empoisonner. Le varroa fait aussi des ravages et quand cela vous arrive vous vous dites : c’est la faute de tel produit, c’est la faute du varroa, etc. Et vos réflexions s’arrentent là. Personnellement je ne suis pas d’accord avec ces réflexions, car la mortalité des abeilles est due à des causes multifactorielles. Don voici quelques une : les produits phytosanitaires, le varroa, la nosémose, le climat, l’attitude de l’apiculteur envers ses mouches a miel, l’hygiène dans la ruche au rucher et aux-alentour. Plus important encore l’évolution de l’abeille que personne ne lui prête plus de l’attention, mes si nous nous attardons a observé la nature on s’aperçoit aisément que l’évolution suit son chemin ; changement climatique, disparition de plante et des espèces de la faune. Ces changements sont liés en partie à l’activité de l’homme, mais bon… revenant à nos abeilles.          
J’ai souvent constaté à la fin de l’hiver que la majorité des colonies sortait affaiblie de la période hivernale. Leur état m’a conduit à en rechercher la cause.
Cette question m’a fait réfléchir et m’a permis, après de nombreux échecs, de trouver la solution que j’applique depuis des années avec succès.    
Je vous communique ma façon de faire, pour que vous ne commettiez pas les mêmes erreurs. La mise en hivernation des colonies est une opération très délicate, en effet, l’état général de la colonie et la récolte de miel de la saison suivante en dépendent.
Avant de passer à l’hivernation  
Il faut bien garder en mémoire que cette activité demande beaucoup de temps, et qu’il faut bien observer le comportement de se colonie. Sachez aussi qu’avec un nourrissage  par grande quantité à la fois, on obtient le résultat opposé de celui escompté.  
Préparation pour la mise en hivernation des colonies :
La mise en hivernation commence juste après la dernière récolte. À ce moment, nous constatons que les colonies sont fortes, et on pense à tort que la colonie a tout, pour passer l’hiver et de bien démarré au printemps prochain. Mon expérience et mes réflexions m’ont conduit à toute une autre vérité, en effet les quelque 50 mille abeilles de la population sont constituées en grande majorité d’ouvrières fatiguées par une activité intensive. Durant l’hiver, la majorité d’entre elles vont mourir et si l’hiver est clément la reine continue à pondre en petite quantité. Cette réalité, affaiblie la colonie encor plus, non seulement en abeilles, mais également aussi en nourriture, car le couvain a besoin de soins et pour se faire les nourrisses qui s’occupent à l’élevage consomment plus, par conséquent elles seront vieille a l’arrivé de printemps et des fois elles manquent de pollen et de miel. Et les jeunes abeilles qui vont naitre, me direz- vous. Et bien la ponte d’hiver n’est pas suffisante pour remplacer ceux qui vont mourir.  Pour éviter tout cela, il faut agir de la façon suivante :

1— La stimulation.
La stimulation consiste à imiter la miellée, ainsi les abeilles vont, par l’apport de la nourriture incitez la reine à pondre.
Je démarre la stimulation au mois juillet - août, juste après la dernière récolte. Je déplace alors vers le centre un des cadres de l’extrémité de droite ou de gauche préalablement griffées (ses cadres sont toujours plains de nourriture et operculés). Le lendemain, je commence a leur donne environ 100 g de sirop par jour. (Le sirop est composé, 65 % de miel et 35 % du sirop). Le sirop de stimulation est très léger. Pour la stimulation j’utilise l’eau que j’ai utilisé pour lave les brèches des opercules, pour ma part je leur donne aussi une pâte que je fais avec du miel et du pollen (pain d’abeille : mélanger 500 grammes de miel liquide et 600 grammes de pollen, voir plus si le pollen est humide, pour obtenir une pâte molle et non collante). Ne pas oublier de leur donnée de l’eau dans un récipient garnie de flotteur pour éviter la noyade des abeilles. Les abeilles ont besoin de protéine pour nourrir le couvain, un apport de pollen de toutes fleurs à cette période leurs donnent énergie et vigueur et leurs permet de garde intacte la réserve de pollen.
Étant donné, que le sucre est une matière morte, il ne fournit pas les éléments nutritifs nécessaires à la vie. Est c’est une des causes de l’affaiblissement des abeilles à la sortie de l’hiver. Avec mon sirop, qui contient du miel, les abeilles sont en forme pour démarrer la nouvelle saison. Par cette méthode, j’obtiens une génération de jeunes ouvrières pour bien passer l’hiver. Il faut savoir que le sirop qui est fait à chaud contient de l’HMF molécule mortelle pour l’abeille. Avec mon sirop, qui contient du miel (50 %) et du sirop de sucre à froid (par saturation), les abeilles sont en meilleure forme pour démarrer la nouvelle saison.
Trois à quatre jours après, je vérifie la ponte de la reine :
Si la ponte est bien présente, je continue le nourrissage par petite quantité (100g).
Si la ponte laisse à désirer, je donne un peu plus de nourriture (120g). Je revérifie trois jours après et j’agis en connaissance de cause.
Je poursuis le nourrissage en augmentant la dose de 20g tous les deux jours, pour arriver à 200g par jour. Le nourrissage de stimulation ainsi exécute se poursuit durant 21 jours, après cela, j’arrête la stimulation durant neuf jours (c’est le temps nécessaire a l’operculation du couvain et les libérations des cellules par les naissances des abeilles) ensuite je commence le nourrissage de l’hivernation, après avoir retiré les vieux cadres et placer une partition. Alors, on peut commencer le nourrissage de l’hivernation.

2— Nourrissage en vue de l’hivernation :
Avant toute opération il faut visiter la colonie. À ce stade nous devrions avoir une colonie composée d’un maximum de jeunes abeilles naissantes et beaucoup de couvains fermés. On réduit alors la colonie sur 8 cadres en retirant 4 vieux cadres et on commence le nourrissage avec du sirop à 55% de miel et 45% du sirop. Vous savez que les ouvrières pour entreposer la nourriture risquent de détruire les larves. Pour éviter cela, il faut impérativement attendre les 9 jours, qui sont le temps nécessaire à l’operculation des cellules. Après ce délai, continuez, le nourrissage de la colonie par petite quantité (500 g) durant quelques jours, puis augmentez la dose de 100 g tous les jours, voire tous les deux jours. Cela pour éviter que les abeilles ne détruise le couvain, car elles sont capable de vider les cellules pour y stocke la nourriture.
Donnez entre 10 kg et 25 kg de sirop selon l’espèce d’abeilles que vous détenez.
Ne soyez pas avare !